Je m’appelle May. Je suis la fondatrice de Les mots à l’affiche.
J’aime. Créer. Réserver un vol pour un pays, encore, inconnu. Écrire. Imaginer. Photographier. Observer le jour qui se lève et sa lumière bleutée.
L’instant où l’avion décolle. Et puis, la vue par le hublot. La mélodie d’un piano, la beauté d’une rencontre, la douceur d’une pluie d’été. Le bruit de pas sur le parquet. Le silence. La justesse d’un roman.
Je crois en la beauté de la vie. Je crois en l’amour. Je crois en la douceur. Je crois en l’humain. Je crois que les rêves sont faits pour être réalisés.
Le cercle est un espace d’exploration et d’échanges.
On y parle littérature, entrepreneuriat et créativité. On parle d’amour et rencontres qui éclairent et font battre le coeur un peu plus fort. On s’étonne de la poésie du quotidien et de la beauté des premières fois. On est passionnés, fous et idéalistes. On s’y dévoile vulnérables et sincères. On tremble, on rit, on aime. On a la tête dans les étoiles.
On a des rêves qui n’attendent que d’être réalisés.
En ce moment, je m’éloigne des réseaux sociaux. Je troque les écrans contre des livres, des carnets, le silence et des longues balades dans la nature. J’essaie, à ma façon, de me protéger des débats et de la colère ambiante. J’essaie de prendre soin de moi.
Je n’ai ni vérités ni réponses pour les mois à venir. La seule chose que je sais est que, justement, je ne sais pas grand chose. J’essaie de m’informer et de faire le tri. J’essaie de faire ce qui me semble juste et rationnel. Je sais, par dessus tout, l’amour que je porte à mes proches et mes amis. Je sais aussi que, parfois, on n’est pas toujours d’accord et que c’est ok. Je sais que je les aime assez fort pour les écouter et ne pas les juger. Je crois pouvoir dire qu’ils m’aiment aussi assez fort pour faire la même chose avec moi.
J’ai compris, il y a longtemps, que l’essentiel n’est pas de penser pareil, mais de savoir écouter, échanger et grandir ensemble. De se laisser une porte ouverte pour changer d’avis.
Ce matin, j’étais en train de travailler sur cette affiche « prends soin de toi » et je me suis dit que l’on avait bien besoin de prendre soin de soi, et de ceux que l’on aime en ce moment. De se rappeler combien on les aime – malgré les différences et nos chamailleries.
Chaque été, depuis trois ans, je me consacre à l’évolution de Les mots à l’affiche. C’est un temps où la création et l’imagination sont au centre. C’est aussi en été où j’essaie de mettre en oeuvre ce que je n’ai pas le temps de faire durant l’année et de préparer l’anniversaire de Les mots à l’affiche en septembre.
C’est enfin le temps de ralentir, de prendre un peu de hauteur et de faire le point sur le début de l’année : Qu’ai-je mis en place ? Vers où ai-je envie d’aller ? Qu’est-ce qui me rend heureuse au quotidien ? Est-ce que je me sens alignée avec mes valeurs ? Que pourrais-je faire pour continuer à faire grandir Les mots à l’affiche ?
C’est aussi le moment de me tourner vers ce que j’ai réalisé à titre plus personnel : la pratique quotidienne du sport, une alimentation plus équilibrée et saine, le déménagement, plus proche de la nature, dans le Tarn.
J’essaie d’ajuster et d’équilibrer. De réfléchir à ce qui pourrait être amélioré. D’ailleurs, et puisque votre avis est précieux, j’accueillerais vos retours avec beaucoup de gratitude et de joie.
Des nouvelles idées, j’en ai des dizaines : – des idées d’affiches, – de nouveaux formats, – derefonte de la boutique en ligne (et de mon site personnel), – l’amélioration du suivi de commande, – le nouveau catalogue pour les professionnels, – la mise en place d’un site pour eux également, – la recherche de nouveaux lieux pour prendre des photographies, – la recherche d’ambassadeurs, – la mise à jour des fiches produits, du journal, – la travail sur le référencement naturel, – la mise en place un service de fidélité et d’une newsletter plus régulière, la recherche d’une personne en alternance pour m’accompagner, la préparation de Noël, de… .
La liste est encore bien longue et me donne le tournis.
Le plus compliqué pour moi est aujourd’hui de prioriser, de faire des choix et d’apprendre à déléguer – ou alors de faire le choix de continuer seule et d’accepter d’évoluer plus lentement, de ne pas pouvoir (ni savoir) tout faire.
J’explore mon ressenti, mes émotions et mes pensées limitantes, avec au centre, ces interrogations : qu’ai-je vraiment envie et qu’est-ce qui me rend vraiment heureuse ?
Depuis une dizaine de jours, je liste tout ce que je voudrais faire. Je réfléchis à mes rêves et la direction vers où je voudrais aller avec Les mots à l’affiche. Si mon ambition, sur le long terme, est de me diriger vers la culture, et plus particulièrement vers l’accessibilité à la littérature : j’apprends la patience et à construire des bases stables et disons le, viables, avant. Je me répète que petit à petit, l’oiseau fait son nid.
Chaque été, je consacre chaque matin le temps pour écrire : pour moi, pour déposer mes émotions sur une feuille, pour les affiches, pour m’apaiser, pour envoyer un mail à un ami, à vous aussi.
L’intention de cette semaine est de mettre en place un plan d’action pour les semaines à venir – sinon, j’ai juste l’impression d’avoir une liste sans fin et de faire du sur place. Il restera, ensuite, plus qu’à les réaliser.
Cette affiche fait partie des toutes premières affiches que j’ai écrite tant les voyages étaient au centre de ma vie et de mon inspiration.
Je souris parce que je me demande si je voyagerais à nouveau un jour de la même manière et avec la même insouciance que je le faisais avant le début de cette crise sanitaire.
Ces deux dernières années m’ont appris les voyages intérieurs. Je voyage en écoutant une musique, en sentant l’odeur d’un étal au marché du samedi matin qui semble me projeter au Maroc, en buvant un verre de Chianti à la nuit tombée, ou en me perdant au milieu de la forêt ou dans les pages d’un livre.
J’ai oublié la sensation d’aller à l’aéreport, de la fatigue qui colle au corps et de savoir que l’on sera, dans quelques heures, déjà de l’autre coté du globe. J’ai oublié les couleurs du ciel depuis le hublot et le goût des plateaux repas servis dans l’avion. La tentative de se faire comprendre sans langue commune et le poids du sac après plusieurs jours de marche.
J’ai conservé ma curiosité, mon enthousiasme, mon plaisir de me laisser surprendre, de découvertes et de rencontres de l’autre.
Dans les choses extraordinaires qui se passent avec Les mots à l’affiche, j’ai écrit cette affiche sur la ville de Quiberon au printemps dernier dans le cadre d’une exposition en plein air pour la ville de Quiberon : Quiberon, s’affiche.
Et je suis tellement fière et émue de savoir mes mots, à l’affiche, dans un cadre aussi exceptionnel – et entourée de personnes si talentueuses comme Maison Heol. Nous sommes vingt-deux graphistes à avoir mis à l’affiche la ville. L’exposition a lieu en extérieur et est en accès libre jusqu’au 19 septembre 2021.
Ma mission de l’été est d’aller à Quiberon la voir, la vôtre est de prendre mon affiche en photo et de me l’envoyer à may@lesmotsalaffiche.fr si, par hasard, vous la croisez.
