Vivre d'amour
et de poésie

Une femme aux cheveux longs sourit devant un fond rouge, tenant un cadeau.

May Lopez

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Je m’appelle May. Je suis la fondatrice de Les mots à l’affiche

J’aime. Créer. Réserver un vol pour un pays, encore, inconnu. Écrire. Imaginer. Photographier. Observer le jour qui se lève et sa lumière bleutée.

L’instant où l’avion décolle. Et puis, la vue par le hublot. La mélodie d’un piano, la beauté d’une rencontre, la douceur d’une pluie d’été. Le bruit de pas sur le parquet. Le silence. La justesse d’un roman.

Je crois en la beauté de la vie. Je crois en l’amour. Je crois en la douceur. Je crois en l’humain. Je crois que les rêves sont faits pour être réalisés.

Et vous, en quoi croyez-vous ? 

Le cercle privé

Le cercle est un espace d’exploration et d’échanges

On y parle littérature, entrepreneuriat et créativité. On parle d’amour et rencontres qui éclairent et font battre le coeur un peu plus fort. On s’étonne de la poésie du quotidien et de la beauté des premières fois. On est passionnés, fous et idéalistes. On s’y dévoile vulnérables et sincères. On tremble, on rit, on aime. On a la tête dans les étoiles.

On a des rêves qui n’attendent que d’être réalisés.

Le commencement

Alors, voilà, c’est le commencement d’une nouvelle histoire : une histoire de mots et d’affiches.

 

Je ne sais pas vraiment dans quoi je me lance. Enfin, si, je sais, je me lance dans un nouveau projet qui me glisse des milliards d’étoiles dans les yeux et une énergie folle pour les mois à venir.

Je me lance dans un projet où j’ai encore tout à apprendre. Je sors de ma zone de confort. Je ne sais pas – encore – vraiment vendre mes créations. Je ne sais vraiment non plus comment trouver des points de vente. J’ignore, encore, beaucoup de choses. Je tâtonne sur les formats,  sur la plus jolie façon de rentrer en contact avec des boutiques et sur quelques points juridiques – j’ai la chance d’avoir la meilleure des avocates qui veille sur moi.

Je sais, en revanche, mon amour pour les mots et le graphisme. Je sais aussi que je vais apprendre, chaque jour. J’ai confiance. Je sais que je porterai Les mots à l’affiche avec toute mon énergie. Je sais mon bonheur quand j’ai vu mon affiche, en version carte postale, en janvier 2017 dans tous les lieux culturels de Toulouse. Je sais ma fierté quand un professeur de l’université de la Réunion m’a annoncé qu’il avait décidé d’offrir mon affiche à tous ses étudiants lors de la remise de diplôme. Ma joie, quand le plus joli hôtel d’Etretat a glissé mes affiches dans sa verrière, quand un docteur m’a commandé une affiche personnalisée à offrir à ses patients pour qu’ils n’oublient plus jamais de prendre soin d’eux.

Je sais aussi déjà que cela sera parfois compliqué et souvent les montagnes russes. Je sais tout ça. Je me rappelle de ma panique, après avoir réaliser des pré-commandes, lorsque j’ai reçu les impressions avec l’encre qui avait coulé sur la totalité des exemplaires. Mes échanges avec l’imprimeur et d’avoir contacté une par une tous mes clients, la boule au ventre, pour les prévenir et pour m’excuser. D’avoir appris ce jour-là à ne pas vendre un produit que je n’aurais pas encore reçu – ou tout au moins sans me laisser une marge en temps de sécurité – et que mes clients sont aussi formidables. Je me souviens de mes larmes quand je me suis aperçue d’une coquille sur une affiche à l’idée de devoir tout imprimer à nouveau et les coûts engendrés.

Plus que tout, je sais le bonheur de chercher, d’explorer, de douter. Je sais mes recherches pour le packaging et cette envie que chaque commande ressemble à un cadeau. Je sais les heures à écrire, à imaginer et à développer cette boutique en ligne. Je sais la puissance des mots. Je sais les nuits courtes et la fatigue au bout des yeux. Les fichiers Excel et les chiffres qui deviennent flous à force de les regarder. Le sentiment, à ce moment-là et malgré tout, d’être à sa place.

Je sais les rêves qui débordent de ma tête. Je sais que c’est grâce à vous : vous qui avez passé les premières commandes depuis 2017 et qui m’avez donné la force de croire en mon projet, de le rendre réel.

Aujourd’hui, je ne sais pas vraiment quelle direction prendra ce projet, mais je sais déjà que le chemin (et les mots) seront lumineux.

Le premier shooting


C’est l’heure d’oser et de croire en ses rêves.

 

Je suis à Cadiz, en Andalousie, depuis un peu plus d’une semaine. Pour le lancement de la boutique en ligne, je voulais des photographies à l’image des affiches et de mes mots. Cela me semblait essentiel. J’ai bien regardé les templates que l’on peut acheter et où j’aurais pu glisser ni vu ni connu mon affiche , mais cela me semblait un peu triste et impersonnel. Même si la qualité aurait été sûrement au dessus, j’aurais eu l’impression de mentir d’une certaine façon.

Et puis, je conservai aussi un joli souvenir des photographies que j’avais prises avec Aline il y a deux ans au Mexique. J’avais en tête des photographies dans le même esprit : des carreaux de ciment, un patio traditionnel et haut de gamme. Je voulais conserver le même fil conducteur. Je voulais que mes images portent en elles le goût du voyage – puisque c’est, en grande partie, grâce à eux que ma créative reste en éveil.

Alors, il a fallu trouver le lieu parfait. En arrivant en Espagne, j’ai commencé à chercher des maisons qui pourraient convenir. J’ai regardé les hôtels, les airbnbs et quelques sites de location espagnols sans vraiment trop savoir comment m’y prendre. J’en ai finalement sélectionné deux et j’ai envoyé deux mails pour expliquer ma démarche et de mon envie de photographier chez eux en croisant les doigts très forts. Et chose magique, le jour même, j’avais deux réponses positives et enthousiastes. J’avais un sourire collé aux lèvres en me disant que maintenant, cela allait être difficile de se dégonfler et qu’il allait falloir faire de son mieux. J’ai noté quelques idées. Je voulais essayer de faire une première séance où j’apparaitrais. La deuxième sera plus centrée sur la décoration.

La première séance a eu lieu ce matin à Jerez de la Frontera. Je ne faisais pas vraiment la fière avec mes affiches et mon appareil photo sous le bras en frappant à la maison de Kelly. J’avais l’impression qu’elle s’imaginait une « vraie » photographe et que je ne serai jamais la hauteur. J’ai respiré et j’ai sonné en me répétant que cela ne voulait rien dire « vraie » photographe et que j’avais expliqué avec sincérité et transparence mon projet. Et que oui, j’allais faire de mon mieux !

A mesure que je visitais la maison, j’ai doucement oublié mon angoisse. La maison était parfaite pour accueillir mes mots et mes affiches. Alors, j’ai fait de mon mieux. J’ai tâtonné. J’ai pris des dizaines de photographies en sachant bien que je n’en conserverai que quelques unes. Je me suis rassurée aussi en me disant que j’avais une autre séance pour me rattraper dans le cas où la séance serait vraiment ratée.

En les regardant ce soir, je m’aperçois bien sûr de ce qui ne va pas et  des choses à changer pour les prochaines séances : ne pas mettre le vitre sur les cadres pour éviter les reflets lorsque je photographie ou encore opter pour des cadres plus simples pour ne pas détourner le regard des mots sur les affiches. Je m’aperçois aussi que j’aime vraiment les photographies sans cadre. Il me reste à réfléchir à la meilleure façon de les photographier.

Les photographies sont loin d’être parfaites, mais, je crois l’essentiel, aujourd’hui, est que j’ai osé. J’ai écouté plusieurs podcast d’entrepreneurs de Pauline Laigneau durant le trajet Toulouse – Cadiz. Leur point commun est qu’ils disaient tous à un moment à un moment de l’interview qu’ils n’avaient pas de limites et qu’ils s’autorisaient à rêver en grand. Cette idée a doucement muri dans ma tête. Je crois que c’est grâce à ces mots-là que j’ai osé envoyer ces premiers mails et j’ai fait un grand pas dans ce sens.

Ce soir, je finis la journée avec des dizaines d’étoiles dans les yeux et en me disant que, oui, tout est possible.

La dernière ligne droite

D’abord la mer, et puis, on verra

Je me suis envolée en Andalousie le temps de terminer la boutique en ligne. Je me suis envolée avec Holly et mes affiches sous le bras. Cette image me fait sourire.

A Toulouse, j’ai souvent l’impression d’avoir mille et une choses à faire. Il y a aussi les choses du quotidien qui s’ajoutent – je suis sûre que toutes les personnes qui travaillent de chez elles voient tout à fait de quoi je parle, oh une machine à laver à étendre, oh les courses à faire ! -, et les amis et la famille qu’on a envie de serrer dans ses bras un peu trop souvent. Sortir de mon quotidien a la magie de me permettre de me recentrer sur ce projet-là.

Depuis dix jours, de la fenêtre du bureau, je vois la mer. La plage est à cinq minutes à pied de la maison et il règne, ici, une douceur de vivre rassurante. Alors, même si je travaille beaucoup, tout semble un peu plus simple d’ici. Je me nourris de tapas et je parle espagnol. Je vais dans des cafés qui donne sur l’océan et je prends mille et une photographies.

Terminer la préparation de la boutique au bord de la mer était une belle façon de faire éclore ce projet. C’est au bord de la mer au Mexique que l’idée est née il y a deux ans.

J’aimais cette idée de boucle et me dire que ce n’était que le début du voyage.

 

Et, être heureux

Depuis le premier janvier, je cours. Je cours et je jongle avec toutes les petites choses à faire en me promettant, à chaque fois, que cela ira mieux dans quelques heures jours semaines mois peut-être. Je me le promets, chaque matin, sans vraiment trop y croire. La liste s’allonge. Je cours après le temps. Je cours après l’apaisement. Je cours. J’ai déposé l’appareil photo sur un coin de la bibliothèque et le moleskine sur la table en bois.

Depuis ce premier janvier, il y a eu cette avalanche de mots sur ma petite affiche et tous mes sourires, à chaque fois, en écho. Il y a eu cette appel de Claudine un soir pour me proposer de la glisser au format carte postale dans tous les lieux culturels et cinémas indépendants de Toulouse. Il y a eu les heures suivantes à préparer le fichier au bon format et à être sur un petit nuage. 2017, créer imaginer rêver.

Et puis, il y a eu ma petite fierté et mon sourire quand je l’ai découverte, il y a quelques jours, posée sagement à l’ABC en allant au cinéma. Il y a eu ce sourire tout au long de la séance et l’envie de dire coucoucestmoiquilaifait à chaque personne croisée. 2017, vivre ses rêves.

Il y a eu des cartes de vœux imaginées crées envoyées. La création de ma petite entreprise à moi, en filigrane, qui semble un peu moins effrayante à mesure que je m’approche. La peur de ne pas y arriver et l’angoisse qui grimpe grimpe grimpe parfois encore la nuit. Les mots rassurants, à chaque fois, de Sandra. Les petits pas. Chaque pas un après l’autre. La tête droite, les mains qui tremblent et la respiration qui s’apaise doucement. Il y a ce projet de livre déposé, par magie, ce matin du deux janvier dans ma boite mail comme pour me rappeler que 2017 ne pourra qu’être incroyable. 2017, se faire confiance.

Il y a eu le départ à Paris d’Anthony quelques jours plus tard et ce quotidien doucement retrouvée avec Holly. Mon attachement immense pour cette petite chose et sa douceur incroyable. Il y a eu nos habitudes tissées et son petit corps chaud contre mon ventre la nuit qui console de tout, de tout. Nos petits promenades au parc et mes joues rougies par le froid. 2017, reprendre sa respiration.

Il y a eu ces rêves encadrés comme mantra au dessus du bureau et cette envie de prendre un peu plus soin de soi. De m’équilibrer. Il y a eu la fatigue, les petites nuits et les appels manqués. La jolie Hollynette-ballerinette imaginée par Cécile et nos confidences autour d’un thé chaud le matin avec Marie. Les repas partagés entre amis à la nuit tombée et cette envie obsédante de me rapprocher du soleil. Imaginer doucement une vie en bord de mer. Il y a eu cette décision à prendre un soir et la petite voix tremblotante au moment de confirmer, de mettre des mots sur cette décision. Et puis, l’apaisement d’avoir oser s’écouter, d’avoir entendu la minuscule voix à l’intérieur et d’avoir su, d’avoir osé dire ce minuscule non. 2017, aller de l’avant.

Et puis, depuis janvier, il y a Montréal en point final et majuscule pour clore ce mois-là. Il y a Montréal comme une promesse pour se retrouver et prendre un peu de temps pour soi.
Alors, voilà, bonjour Montréal. J’ai hâte de te serrer dans mes bras. 2017, voyager.

2017, être heureuse.