Chaque affiche est certifiée, à la main, par un tampon – et beaucoup d’amour lors de sa confection.
Quand j’ai commencé à évoquer l’idée de tamponner à la main chaque affiche quel que soit le format, la plupart de mes proches m’ont dit : « mais May, tu vas perdre un temps fou, c’est inutile, fais le imprimer directement, au moins pour le format mini ! ».
Comme je suis un peu – doux euphémisme – têtue, je n’ai écouté personne. J’ai passé des heures à tamponner des affiches et à attendre ensuite que l’encre sèche. La nuit, mon appartement se transforme en séchoir géant pour affiche.
Et vous savez quoi ? La merveilleuse nouvelle est que je n’ai jamais considéré ce temps comme du temps perdu : c’est le temps de m’approprier mes mots après qu’ils soient passés chez l’imprimeur. C’est le temps de la lenteur et de la respiration. C’est le temps où mes mots à l’affiche deviennent uniques.
Le même temps nécessaire lorsque j’emballe, avec soin et délicatesse, chaque affiche dans du papier de soie. Ce n’est pas du temps perdu, non. Ce n’est peut-être pas le temps de la productivité et du profit mais c’est le temps où les mots infusent et où la magie opère.
C’est sûrement un peu bête mais je trouve aujourd’hui mes affiches tellement nues, et oui je crois aussi avec un peu vidées de leur sens, aujourd’hui avant qu’elles soient tamponnées.
C’est l’occasion aussi de prendre le temps de relire quelques phrases ou mots.
Après des mois de tests et de tâtonnements, j’ai choisi un tampon discret avec embossage sans encre. J’aime le rendu délicat et élégant. J’ai conservé le tampon doré et bleu marine pour certaines collections et quand je le souhaite un peu plus visible.
Pour le format PDF, je suis restée sur un tampon bleu marine. J’aime tant l’association de l’encre noire associée au bleu.