Je ne pensais pas que vous seriez aussi nombreux hier soir à me répondre que vous vous reconnaissiez tant dans mes mots et dans cette course folle à la productivité. Parce qu’après tout, on ne fait vraiment rien de mal ? Courir, c’est peut-être la prise de conscience que la vie est courte et qu’il est urgent et nécessaire de vivre tout de suite maintenant ?
Alors faire oui, mais en prenant de le temps de respirer, d’observer le paysage et de s’émerveiller du rire des enfants et du regard pétillant des gens qu’on aime. C’est un joli équilibre à rechercher et apprivoiser. La merveilleuse nouvelle est que l’on a, tous, toute une vie pour ça. Il n’y a pas de recettes magiques mais des pistes, chaque jour, à explorer.
Ma réponse, la semaine dernière, a été cet après-midi à Auch pour livrer quelques mots et affiches et en profiter pour découvrir la ville, puis cette journée à la mer avec une amie et ce pique-nique le midi face à l’horizon bleu. Et, enfin, ces trois jours improvisés à la villa Toscane, parenthèse enchantée, imprévue et ressourçante à la lisière du Tarn.
C’est aussi la lecture, au quotidien et en écho, de ces mots « la vie au ralenti » sur le mur de la salle à manger. C’est mon iPhone cassé il y a plus de trois semaines et non remplacé. C’est cette liberté tout à coup retrouvée et cette prise de conscience de ces urgences « pas si urgentes » que l’on s’invente parfois. C’est enfiler des baskets et aller courir à l’aube, au milieu des champs. C’est le ciel qui s’éveille, au petit matin, en même temps que nous. C’est le câlin d’Holly qui s’étire au coeur de l’après-midi et une sieste improvisée avant le repas du soir. C’est l’odeur des grillades et se laisser emporter par quelques notes de piano au coucher de soleil.
C’est une bouteille de champagne partagée et trinquer aux beaux jours qui arrivent, qui sont finalement déjà là. C’est quelques pas de danse improvisés et cette conviction que le bonheur se trouve dans les choses simples. C’est la petite vie qui éclabousse, qui bouscule, les rêves que l’on projète seul, à deux, ou à plusieurs.
C’est l’apaisement de se sentir à sa place, ici et maintenant.
–
Affiche Slow life disponible juste ici