On arrive doucement au milieu de l’année. En janvier, je m’étais promis de ralentir et de profiter de l’instant présent. Je m’étais promis des cafés au soleil, des déjeuners qui s’étirent et des siestes l’après-midi. Je m’étais promis une année lumineuse, créative et au ralenti.
La carte 2019 s’est glissée un peu partout. A l’intérieur. Sur le frigo de la cuisine, la table basse et le bureau. Je n’ai pas pu oublier mes intentions. Elles me font, chaque jour, face.
En janvier, j’ai brutalement ralenti. Comme chaque hiver, j’ai fait mon hibernation créative. Ou plutôt, mon corps me l’a imposée. J’ai enchainé les chocolats chauds, les livres au coin de la cheminée et les raclettes à la nuit tombée. J’ai dormi beaucoup. Je me suis laissée bercer par le ronronnement d’Holly. J’ai moins pris la voiture et je n’ai pas mis le réveil une seule fois. J’ai toujours ce petit lapin dans ma tête qui sautille, qui m’ordonner d’aller plus vite, mais lui et moi, on échange enfin et on se questionne régulièrement. Il le sait, je n’irai pas plus vite. Je ne sauterai pas partout en disant que je suis en retard non plus. J’ai déposé ce qui me pesait, ce qui tordait mon ventre et qui m’empêchait, parfois, de respirer. Les devoirs, les traditions, les liens qui écorchent. Je me suis écouté, allégée et recentrée sur l’essentiel. On est le 31 mai e fais de mon mieux et c’est l’essentiel. J’ai vu des amis, des concerts et la mer.
J’ai observé le ciel et écouté mon intuition et j’ai hâte de découvrir les surprises des prochains mois.