
Quand j’ai lancé Les mots à l’affiche, j’ai cherché durant des mois un meuble d’imprimerie ancien pour y ranger les affiches. Je n’étais pas pressée, mais je savais qu’il marquerait, d’une certaine manière, le début de l’aventure. Je veux dire que cela ne serait plus un test, un tâtonnement ; mais que oui, c’était bien un projet qui allait continuer de grandir et de s’épanouir au fil des années.
Ce type de meuble métier est finalement assez couteux et rares – enfin quand on débute, et que l’on a mis toutes ses économies dans l’impression des premières affiches.
J’ai mis plus d’un an à le trouver. J’avais mis des alertes sur les sites de seconde main. J’allais à des brocantes et vide-greniers. Je cherchais. J’ouvrais les yeux. Un samedi matin, je suis tombée, nez à nez, face à lui. Je suis repartie, dans ma petite Clio, avec quelques minutes plus tard.
Rentrée à la maison, je me suis rendue compte qu’il manquait quelques centimètres pour y ranger mes affiches. On a, avec mon papa, modifié chaque tiroir pour pouvoir y glisser les affiches.
Depuis, il me rappelle chaque jour l’importance de la patience, la force et la beauté de la tradition et de l’artisanat – et les doigts de fée et l’ingéniosité de mon papa.
Il est un tremplin entre l’ancien et le moderne, entre l’imprimerie traditionnelle et mon désir de rentre accessible la littérature et à l’écriture.