Ces derniers mois, j’ai appris à accepter mes émotions et à être indulgente envers moi-même. Vous savez, comme on l’est tous envers les gens qu’on aime.
J’ai appris à accepter mes peurs et mes doutes. J‘ai accueilli ma colère et mes incertitudes. J’ai accepté et accueilli mes émotions. J’ai appris à ralentir au moment précis où je devais accélérer – parce que oui, chaque confinement, chaque couvre-feu, demande un regain d’énergie pour ne pas perdre trop de chiffre d’affaires et compenser la perte d’activité ; parce que je sais bien qu’il faut tenir, être créative, s’adapter et trouver des solutions.
J’accepte la frustration de ne pas faire, parfois, comme j’aurais voulu. J’accepte d’être humaine. J’accepte de ralentir. J’apprends à désapprendre. J’ai arrêté de faire la liste de « mes chances », de me répéter en boucle que non, je n’ai le droit de me plaindre, et que hop, au travail, que ça saute. Sois forte, souris et tais-toi. On a tous le droit, parfois, d’aller un peu moins bien, et c’est normal.
J’apprivoise les nuages et accueille ma fragilité et sensibilité. Je ne suis pas un robot – d’ailleurs, vous non plus ! – et c’est une merveilleuse nouvelle. Et si je tiens à conserver mon exigence et perfectionnisme, j’accepte parfois que mon corps et mon esprit aient besoin aussi d’une pause, de respirer et de ralentir. Je fends l’amure et dévoile ma vulnérabilité : plier plutôt que rompre. Ralentir tout en continuant d’avancer.
Depuis quelques jours, mon horizon mental semble à nouveau s’éclaircir, je me sens à nouveau pleine de mots et d’idées pour envisager le mois de mai. La fin du confinement et le début d’une nouvelle aventure – avec un ciel bleu de la fenêtre -, semblent avoir déposé un sourire sur mes lèvres.
Alors voilà, si vous traversez une période compliquée ; sachez que vous n’êtes pas seuls. Ralentissez, entourez vous de ceux que vous aimez. D’amour, de chocolats, de mots.
Et oui, demain, c’est promis, le ciel sera bleu.
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Affiche La vie au ralenti disponible juste ici