« Ça ira », c’est la phrase que je répète le plus souvent en ce moment. Que je me répète comme un mantra. C’est la phrase que je me dis quand je vois la montagne de colis à préparer et que je ne suis plus sûre d’avoir tout bien fait comme il faut. Que malgré avoir compté plusieurs fois, je ne suis pas toujours sûre du nombre. Ni que la bonne affiche est dans le bon tube. « Ça ira » parce que je l’ai décidé. Ça ira, un point c’est tout.
Ça ira, c’est la phrase que je répète à ma maman et mon papa quand on se rend compte que l’on a fait une petite erreur. Ça ira, on ne sauve pas des vies, on les rend parfois juste, je crois, un peu plus jolies. Tout au moins, on essaie.
Ça ira, c’est la phrase que je me répète quand je me rends compte que j’ai fait une faute plus grosse que moi sur l’affiche envoyée à Stéphanie Zwicky . Ça ira, et ses mots qui me consolent de tout. De ma tête dans les nuages, de mon éparpillement et de mon manque d’attention.
Ça ira quand je me rends compte que j’ai oublié un mot, un ruban, une brindille. Quand je ne sais plus comment tout gérer. Quand Holly a un gros rhume et que je m’en fais une montagne.
Ça ira, c’est la phrase aussi que je me répète quand je m’aperçois pour des photographies avec Emilie Massal qu’il fera nuit et que j’ai couru toute la journée pour pas grand chose. Que le polaroid ne fonctionne pas non plus, et que. Ça ira.
Ça ira, parce qu’on apprend, chaque jour, de nos erreurs et que l’on fera mieux demain, c’est promis et c’est le plus important.
Ça ira, parce que l’essentiel n’est pas de ne pas se tromper mais la façon dont on gère le « après ».
Ça ira, d’accord ?