A chaque fois que le rythme s’accélère et que la liste des choses à faire s’allonge un peu trop, je regarde par la fenêtre. Je regarde le ciel, je regarde les façades anciennes des immeubles. Je regarde les passants. J’observe la vie à la fenêtre et je prends, doucement, le temps de respirer.
Je crois que c’est l’essentiel et que c’est ce que je voudrais retenir de ces premières semaines. Je sais aujourd’hui que Les mots à l’affiche me rendent très (très très !) heureuses et que j’ai hâte de les voir prendre leur envol. Je le sais et j’ai envie de conserver le plus longtemps possible, en moi, ce bonheur et cette magie-là.
Je sais aussi que le temps et la lenteur sont nécessaires à la fois pour créer et pour ne pas m’épuiser. Alors, je ralentis. J’ai sur le mur du bureau, j’ai épinglé l’affiche Slow life. Je vais au théâtre, au cinéma. Je vois des amis. Je prends le temps, justement, de ne pas compter le temps. Je me suis fixée une seule règle d’or : ne pas parler des affiches dans ces moments-là – oui, c’est parfois un peu dur, mais aussi salvateur.
Et, souvent et malgré tout, je reviens de ces parenthèses-là avec des lumineuses idées pour mes affiches : la vie est drôlement bien faite, non ?