Il ne reste plus que 4 exemplaires de l’affiche Vivre qui brille-brille-brille. J’en ai fait imprimer 300 exemplaires en décembre.
Je suis drôlement heureuse parce que cette première édition, en impression traditionnelle, était un test pour voir si cela vous plaisait – autant que cela fait briller mes yeux.
A priori, la réponse est oui.
Je ne sais pas trop encore s’il y aura une réédition, ni quand, ou si je partirai sur d’autres modèles. Je sais juste que j’ai envie de faire une collection en letter press. C’est un projet qui me tient à coeur depuis le lancement de Les mots à l’affiche, et qui a mesure que l’entreprise grandit, devient possible.
Il ne reste plus aujourd’hui qu’une dizaine d’imprimeries traditionnelles en France.
Je ne sais pas si vous savez comment on imprimait « avant » l’ère du numérique. Pour cette affiche, on a réalisé un tampon sur mesure. On a ensuite mis de l’encre dessus et on est venu presser le papier. Je dis « on », mais tout le mérite revient à la talentueuse Laurence de Bilboquet imprimerie – et je dois bien trop tout simplifier, mais ça reste, disons, un peu plus compliqué, que de cliquer sur imprimer de son ordinateur.
J’aime le rendu sombre, l’élégance du papier, et cette écriture qui brille-brille-brille. J’aime l’encre que l’on sent en passant le doigts sur le papier.
J’aime l’idée que chaque affiche porte en elle une histoire et soit à sa façon unique. J’aime enfin la dimension artisanale et le savoir-faire traditionnel de l’atelier Bilboquet que l’on retrouve en filigrane.
L’impression traditionnelle a bien sûr un coût : il faut en commander assez pour rentabiliser la création du moule, mais pas trop non plus pour ne pas prendre risque d’avoir des stocks qui dorment trop longtemps.
Je ne suis jamais très à l’aise pour investir. J’apprends. J’avance à mon rythme.
Quand j’ai lancé Les mots à l’affiche en septembre 2018, je suis partie d’une idée en tête, avec moins 1500 euros et cela me semblait déjà beaucoup – mais beaucoup, beaucoup, de rêves et d’amour. Et si aujourd’hui, l’entreprise grandit doucement.
Je continue d’y aller un pas après l’autre et sans me précipiter – qui plus est, en temps de crise sanitaire, et d’un conflit en Ukraine.
Mais, quand même, une collection en letter press, ça serait chouette, non ?