Je m’appelle May. Je suis la fondatrice de Les mots à l’affiche.
J’aime. Créer. Réserver un vol pour un pays, encore, inconnu. Écrire. Imaginer. Photographier. Observer le jour qui se lève et sa lumière bleutée.
L’instant où l’avion décolle. Et puis, la vue par le hublot. La mélodie d’un piano, la beauté d’une rencontre, la douceur d’une pluie d’été. Le bruit de pas sur le parquet. Le silence. La justesse d’un roman.
Je crois en la beauté de la vie. Je crois en l’amour. Je crois en la douceur. Je crois en l’humain. Je crois que les rêves sont faits pour être réalisés.
Le cercle est un espace d’exploration et d’échanges.
On y parle littérature, entrepreneuriat et créativité. On parle d’amour et rencontres qui éclairent et font battre le coeur un peu plus fort. On s’étonne de la poésie du quotidien et de la beauté des premières fois. On est passionnés, fous et idéalistes. On s’y dévoile vulnérables et sincères. On tremble, on rit, on aime. On a la tête dans les étoiles.
On a des rêves qui n’attendent que d’être réalisés.
J’ai troqué mon appartement pour cette vue sur les arbres et le ciel bleu. Une semaine pour respirer, écrire et rêver de 2021. Une semaine pour prendre soin de moi, pour observer le feu de cheminée et marcher dans la forêt. Une semaine pour recharger les batteries ; pour créer, imaginer et m’émerveiller. Alors, je ne sais pas si c’est l’air de la campagne, ou l’idée de ces jours au ralenti ; mais depuis samedi, j’ai un sourire qui s’est glissé sur mes lèvres et je semble porter en moi l’apaisement des beaux jours.
Souvent, pour s’aider à regarder le positif ; on préconise de lister, chaque jour, trois de nos bonheurs ou plaisirs quotidiens.
L’exercice peut se faire à l’oral, chaque soir, en famille lors du dîner, ou à l’écrit et seul dans un carnet par exemple. Si je le connaissais depuis longtemps, j’ai pris le temps de le faire, pour la première fois, lors du premier confinement. J’avais l’impression d’avoir perdu mes repères. J’étais un peu perdue et j’avais très peur pour mes proches et mon entreprise.
Cet exercice m’a poussé à ouvrir les yeux, à m’étonner et à aiguiser ma curiosité. Dans cette nouvelle vie au ralenti, il m’a accompagnée à apprivoiser ce nouveau quotidien et ses nouvelles règles. Grâce à lui, j’ai ouvert les yeux sur ce qui ensoleillait mon quotidien.
C’est à partir de cette idée que j’ai imaginé l’affiche Des plaisirs et des jours : une affiche avec tout ce qui rend la vie un peu peu plus joyeuse, colorée et douce. Une affiche comme une piqûre de rappel, à lire chaque fois que notre ciel s’assombrit, pour nous aider à chercher le soleil derrière les nuages.
Cette affiche, je l’ai accrochée au dessus de mon lit. Je pioche, chaque jour, une ou deux phrases avant de m’endormir.
Et si, on commençait la semaine par envoyer quelques mots et pensées surprises aux gens qu’on aime ? Si aujourd’hui, on décidait de dire « je t’aime », « je pense à toi » , « tu me manques » ou encore « pardon » ?
Cette année m’aura appris à dévoiler ma vulnérabilité et à sortir de ma zone de confort. Elle m’aura fait découvrir l’urgence et la nécessité d’exprimer mes émotions. Demain, c’est loin. Demain, cela sera peut-être déjà trop tard. Alors, je nous lance un défi pour éclairer cette fin d’année.
Il nous reste quinze jours : baisser la garde et dire ces mots qui restent trop souvent coincés parce que « c’est évident », parce que la pudeur, parce que l’ego, parce qu’on a peur de la réaction de la personne. On a tous une personne en tête où le silence et le quotidien ont pris trop de place. Vous savez bien, cette personne à laquelle on pense chaque jour. Cette personne qui nous fait nous mordiller les lèvres de ne pas oser.
Alors, on dit qu’on prépare un appel, un SMS, une lettre ou, peut-être une affiche si c’est plus simple pour vous.
Pour Noël, on s’offre le plus beau des cadeaux et on ouvre notre cœur ?
S’il y a bien une chose de positive que m’aura appris cette année de confinement, c’est à vivre intensément chaque jour.
A aimer, respirer et m’émerveiller de tout. Elle m’aura poussée à me faire confiance, à écouter mon intuition et à baisser la garde.
Et puisque personne ne sait à quoi ressemblera demain, elle m’a appris le lâcher-prise : à apprivoiser mes peurs, à être présente au monde là, maintenant, tout de suite sans penser à demain. Et si cela me faisait très peur, la force est de constater que j’y trouve un certain confort et sérénité dans cette vie conjuguée au présent.
En lisant cette affiche, je me dis qu’elle ne m’a jamais semblé aussi juste et essentielle.
